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***Carnet d'Asie***
15 janvier 2006

Paumee a Pekin (bis)

Paumée à Pékin (BIS)

Autre exemple : INTERNET. Il parait qu’il y a encore deux ans, les cybercafés pullulaient à Pékin. Mais ça, c’était avant l’incendie qui a ravagé l’un des nombreux cybercafés illégaux de la capitale, tué une vingtaine d’étudiants, et donné une bonne raison au gouvernement de mieux contrôler ces lieux de débauche. Maintenant, les lieux d’où l’on peut se connecter à Internet se comptent sur les doigts de la main.

Samedi il faisait un temps relativement correct, et j’ai décidé de faire une grande balade à la recherche d’un cybercafé dont on m’avait parlé. Heureusement les adresses des rues sont en pinyin ce qui rend la quête plus facile (en apparence). Arrivée au métro Chaoyangmen, j’ai cherché, pas trouvé, et j’ai finalement lâché mon plan pour me perdre dans un dédale de ruelles. Vous avez sûrement déjà entendu parlé des hutongs, ces rues du vieux Pékin qui tendent à disparaître avec la folie moderniste du gouvernement chinois, les J.O 2008 approchant à grands pas. Je comprends ceux qui maudissent leur disparition, car ces petites ruelles sont tout simplement magiques. En l’espace de quelques mètres, on se retrouve cent ans en arrière : des tas de petits métiers (qui n’ont sûrement pas droit de cité dans le centre ville), de vieilles pierres, de lourdes portes entrouvertes qui laissent apparaître des cours carrées entourées de plusieurs maisons (les traditionnelles et conviviales maisons chinoises, les siheyuan, occupées par plusieurs familles), des petits vieux sans âge assis sur le seuil de leur maison la clope au bec et qui me regardent passer comme une extra-terrestre, des vélos, des tonnes de vélos, des arbres, et une hygiène qui, il faut l’avouer, doit dater aussi d’une centaine d’année (pas de tout à l’égout entre autres, donc chacun doit utiliser les toilettes publiques communes à un hutong entier). La prochaine fois, promis, je prendrai des photos ( c'est mieux en images). Mais la je n'ai pas ose...c'est un peu comme rentrer dans le jardin de quelqu'un en France et prendre des photos de sa cuisine !

Au hasard j’ai essayé d’exercer mon mandarin en tentant : « wangba » (café Internet), mais ça n’a pas été concluant. J’ai finalement trouvé une guesthouse avec accès Internet, mais toujours le même problème : pas d’accès à ma messagerie Orange, et juste la possibilité de LIRE mes mails Hotmail,  mais pas d’ECRIRE ni de REPONDRE. Va comprendre Charles.

Quand je suis sortie du cybercafé une heure après, j’ai tout de suite remarqué que quelque chose avait changé. Un voile blanc s’était couché sur la ville, donnant une teinte grisâtre et lugubre aux rues. Ce que j’ai d’abord pris pour de la pollution (il devait y avoir aussi un peu de ça). Mais au bout de quelques mètres, je me suis rendue compte que c’était tout simplement une grosse vague de FROID qui s’était abattue sur Pékin. Au bout de quelques minutes, je ne sentais plus mon menton, mes mains me faisaient atrocement mal (tout le sang remontait vers le bout des phalanges), je marchais les doigts de pied recroquevillés dans mes chaussures…quand j’ai enfin trouvé un taxi. 1€20 pour ne pas mourir gelée. C’est raisonnable. Allez baragouiner quelques mots de mandarin avec la mâchoire gelée…il a été sympa, il a compris. Mais en a profité, en bon taxi, pour me faire visiter tout le quartier (Dongdan ? Dongdan ? Mais où ça peut bien être ? alors que c’est une rue super connue). Mais m’en fout, j’avais trop froid pour lui faire une scène.

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Commentaires
P
c'est bizzarre quand même ça que le froid tombe comme ça :| il faudrait si tu peux prendre une photo de cette couche blanche... ça doit etre vraiment beau.Et puis contre le froid j'éspère que tu t'es bien équipéé caar j'ai pas envie que tu rentres en france avec 3 jambes en moins et 1 seul bras :/
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